C’est sur un air de victoire face aux restrictions sanitaires que les élèves de l’UPE2A et de l’ULIS ont enfin pu se rendre aux Tanzmatten de Sélestat pour assister à un spectacle qu’ils ne s’attendaient plus à voir, tant il avait été reporté ! Carmen de Georges Bizet, dans une superbe réécriture chorégraphique, par la compagnie François Mauduit. Les élèves ont adoré ! Et s’ils étaient frustrés par une représentation scolaire de 45 minutes alors qu’ils étaient prêts à voir les 2 heures que dure le spectacle dans sa version d’origine, ils ont eu la chance de rencontrer le chorégraphe et de pouvoir échanger avec lui quant à ses choix artistiques et son métier de danseur.
Ci-dessous le teaser du spectacle :
À l’issue du spectacle, les élèves de l’UPE2A ont profité de se retrouver en classe entre Actuels et Anciens du dispositif pour enregistrer leur air d’opéra préféré parmi ceux qu’ils avaient appris : « Avec la garde montante ».
L’occasion également de partager à chaud leurs impressions sur les performances des danseurs, avec l’idée d’en faire des calligrammes pour mettre en valeur leurs mouvements préférés.
Des garçons font des pirouettes, puis s’assoient, à genoux, aussi rapides que des gymnastes. L’un pousse la tête des autres et se moque d’eux. Don José, torse nu, et Escamillo, très grand et habillé de rouge, se battent dans la fumée.
Le chorégraphe a bien pensé la danse, le rythme. Ils parlent avec leurs gestes. On comprend tous les sentiments : l’amour, la tristesse, la colère, la jalousie… « C’est le corps qui danse, pas le vêtement ! »
Les filles, on le voit aussi : Carmen et son chignon avec une fleur rouge, dans sa robe noire qui tourne et vole. La danse raconte son histoire et fait passer un message : la femme doit être libre ! Quand la musique augmente, les vêtements volent encore plus.
Les danseurs sautent, font le grand écart, ils sont comme des ciseaux, vite fait, la jambe touche l’autre jambe, comme s’ils coupaient quelque chose. Ils sautent et leurs pieds se touchent. Ils arrivent aussi à rester sur la pointe des pieds.
À sa mort, Carmen a les jambes encore tirées.
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N’hésitez pas à emprunter ce livre au CDI ! Fil conducteur de cette année, et ce depuis le tout premier confinement, durant lequel M. Puthod s’était amusé à réemployer ses jouets d’enfant pour donner corps aux différents personnages de l’opéra, Carmen aura permis aux élèves de l’UPE2A de travailler non seulement le chant et la poésie, mais aussi la compréhension et la grammaire.
Cerise sur le gâteau durant la même semaine, les élèves de l’UPE2A et de l’ULIS ont eu droit à un petit concert privé de la part de Philippe Rieger, de la compagnie Bardaf, un artiste / artisan sonore avec lequel ils auront peut-être la chance de travailler l’an prochain ! Affaire à suivre…
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