Etre une femme scientifique, c’est passionnant !

Les élèves de 3è1 et de 3è3 ont rencontré cette années encore des femmes d’exception, des femmes qui exercent des métiers de passion dans le domaine des sciences.

Ils ont ainsi pu découvrir des métiers autour de la science, exercés par des femmes engagées et passionnées.

Trois groupes avaient été constitués et les élèves ont dû deviner le métier de chaque intervenante en posant des questions à l’aide d’objets qu’elles avaient apportés. Puis des échanges autour des objets et/ou des questions posées nous ont permis d’apprendre beaucoup de choses dans les domaines de la physique des particules, de l’astrophysique, de l’archéologie, de la physique nucléaire….et des métiers de la recherche.

Toutes nous ont encouragé.es à ne pas hésiter à nous lancer dans des études scientifiques. Il faut aimer apprendre, être curieux et persévérer. C’est un domaine où la routine n’existe pas. Certes, ces chercheuses ont suivi des études très longues, mais aucune ne l’a regretté. Toutes ont partagé leur expérience avec passion.

Emeline, La médiatrice a attiré notre attention sur le fait que les invitées étaient toutes des femmes pour montrer que les filles ne doivent pas se sentir inférieures ou douter de leur capacité d’aller vers ces métiers exigeants mais tellement intéressants, utiles car ils font avancer la recherche. Souvent les filles ne s’autorisent pas à se lancer dans de longues études de sciences. Par manque d’estime d’elles même ou parce que ça ne se fait pas, ou parce qu’elles pensent que c’est un domaine réservé aux hommes.

Ces femmes scientifiques nous ont prouvé le contraire et ont encouragé les filles à envisager ces métiers sans crainte.

Esther Collas ingénieure d’étude en astrophysique à l’Observatoire astronomique de Strasbourg. Elle fait du traitement de données et travaille surtout sur des ordinateurs en faisant du codage informatique ce qui veut dire qu’elle analyse des colonnes de chiffres pour pouvoir les rendre plus lisibles. Elle vérifie, compare des informations qui peuvent venir de différents pays. Ainsi on sera capable de déterminer la présence d’une galaxie ou de mesurer des corps astraux, invisibles même dans des grands télescopes, comme des nuages de gaz et de poussières. Elle réunit ces informations dans une base de données. Elle a longtemps hésité avant de trouver sa voie, mais elle n’exclut pas de changer encore de domaine professionnel. C’est parfois le hasard d’une rencontre ou d’une petite annonce professionnelle qui permet de trouver un emploi et de savoir ce que l’on veut vraiment faire de sa vie.

Anne Palarès est maîtresse de conférence (elle donne des cours à l’Université de Haute Alsace) et chercheuse. Elle fait des recherches dans un domaine dont la plupart des élèves (et des professeurs) n’avaient encore jamais entendu parler. Son rôle est de mesurer la concentration et de mesurer des particules dans des liquides grâce à des ultra-sons. On appelle cela des mesures de turbidité.

Ces mesures servent à avoir une idée de la quantité de matière et déterminer ainsi la pollution. Ces travaux trouvent leur application dans des stations d’épuration par exemple et permettent de mettre en oeuvre de meilleurs processus de traitement de l’eau.

Le fait d’être une femme n’a jamais empêché Anne Palarès de progresser dans son métier.

Marine Schlachter est doctorante en archéologie. Elle est en deuxième année de thèse.. Elle est étudie les rituels religieux nocturnes en Grèce antique. Elle voyage beaucoup et participe , l’été à des chantiers de fouilles. L’hiver est plutôt consacré à des études en bibliothèque.

Elle n’était pas une bonne élève au collège. Mais un professeur de lycée lui a transmis sa passion pour l’archéologie.

Elle nous a présenté tous les outils indispensables à tout travail de fouilles : la truelle, le pinceau, et même des outils de dentiste, très utiles pour les fouilles aux périodes les plus anciennes comme les périodes préhistoriques. Lors de sa première période de fouille, elle a eu la chance de découvrir une statuette en bronze sur le site d’un sanctuaire de la déesse Diane, et elle en est très fière.

Après les fouilles, on donne un numéro d’inventaire à l’objet ou au fragment trouvé, on l’identifie et on le classe, sur l’ordinateur notamment.

Mais elle a dit aussi aux élèves que dans ce domaine, ce n’est pas facile d’être une femme. Elle a fait l’objet de nombreux comportements sexistes.

Isabelle Rossini, , maîtresse de conférence en physique nucléaire et en sciences de l’éducation, nous a présenté un radiamètre, outil qui mesure le taux de radioactivité. Les élèves ont donc tout de suite trouvé le domaine dont elle est spécialiste.

Elle forme notamment des étudiants en radioprotection. Ceux-ci iront donc travailler dans des centrales nucléaires par exemple, mais aussi dans les laboratoires de radiologie, chez des dentistes ou des vétérinaires ou dans des services de médecine nucléaires pour assurer la protection de ces professionnels qui doivent se prémunir des dangers de la radioactivité. Elle a rappelé aux élèves que la radioactivité était certes dangereuse, mais que l’on pouvait aussi s’en servir pour lutter contre les cancers.

Elle a expliqué le principe de fonctionnement d’une centrale nucléaire où l’on casse des noyaux d’uranium lourds pour créer de l’énergie. L’inconvénient est que cette fission laisse des déchets nucléaires dangereux pour la santé et qui le restent pendant des milliers d’années. Il faut donc les enfouir.

Elle a aussi évoqué un projet qui, permettrait de fusionner des atomes d’hydrogène pour les casser ensuite. Cette opération a pour avantage de ne pas laisser de déchets nucléaires. Mais ce n’est pas pour tout de suite…

Elle a appris aux élèves qu’elle était issue d’un milieu modeste, que rien est impossible quand on est passionné et persévérant. Pour devenir un bon scientifique, il y a trois secrets : être curieux, se poser des questions et ne pas se fermer de portes.

Caroline Collard est directrice de recherche en physique des particules. Elle travaille dans le monde de l’infiniment petit, elle est docteure en physique des particules. Son but est de comprendre les constituants de la matière et comment ils interagissent. Elle a appris aux élèves que le plus petit constituant de la matière est le quark.

Les chercheurs ont besoin les uns des autres. Ils discutent beaucoup entre eux pour se donner des idées et pour partager les résultats de leurs recherches. Ils voyagent beaucoup pour cela. Il y a plus de 3000 physiciens des particules dans le monde. Chercher prend beaucoup de temps. Parfois, il faut d’abord réfléchir aux appareils de mesure (détecteurs) que l’on va construire, puis les construire, avant de les utiliser.

C’est aussi un métier de transmission, on apprend aux étudiants en faisant…La théorie ne suffit pas.

Il y a beaucoup plus d’hommes que de femmes dans ce métier. 18% des étudiants qui ont fait des thèses sont des femmes. Et les ingénieures ne sont que 14 %. Mais la diversité est très importante. Elle permet de donner des idées, de varier les expériences et les points de vue.

Mei Palanques est doctorante en astrophysique à l’Observatoire astronomique de Strasbourg. Son travail consiste à découvrir ce qu’il s’est passé juste après le big bang.. Pour cela, elle lit beaucoup de rapports scientifiques, toujours en anglais .

Ensuite les élèves ont chaque fois noté les mots-clés qu’ils avaient retenus de la rencontre avec chaque scientifique et les ont collés sur de affiches, donnant ainsi un aperçu de l’essentiel à retenir de ces rencontres.

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