De leur expérience mémorable dans les tranchées du Linge le mardi 9 octobre, les 3e1 ont réalisé des calligrammes, à la manière de Guillaume Apollinaire, « poète-artilleur » dont ils avaient étudié l’oeuvre en amont de cette sortie avec les 3e2, encadrés par Mmes Commandre et Génin et MM. Pennerath et Puthod.
Les tranchées oppressantes,
Les âmes innocentes,
Les pauvres rations à manger,
Et ça ne fait que de commencer.
Les fusils armés,
Les cris des soldats blessés,
Les obus qui partent en éclats
Cela ne s’arrête pas.
La neige blanche qui recouvre le paysage,
Les beaux souvenirs sur une image,
Les ordres fermes des supérieurs,
Est-ce ma dernière heure ?
Par Aliyah & Lina
Les poilus armés d’obus,
Des bombes qui éclatent,
Mes camarades blessés
Dont je me souviendrai toujours,
Nos baïonnettes aux canons,
Je sors de ma tranchée endommagée.
Des barbelés tranchants,
Des nids de mitrailleuses intacts,
Les rafales nous transperçant,
Les zigzags des tranchées
Nous ralentissant fortement,
Je crois que la bataille est perdue.
Mon beau corps est déchiqueté,
Je ne peux plus bouger,
Recouvert de sang, je pense à ma maman.
Par Hüseyin, Kelim, Sami & Serhat
Des soldats déterminés se préparant à la guerre,
Baïonnettes et armes menaçantes dans les mains,
Dans les tranchées étroites et humides, des Français qui me rendent triste,
Et l’ordre suicidaire donné par le commandant !
La rage de gagner habitant les soldats qui, eux, partent au front,
Les balles entraînant la mort et la désolation,
La guerre dessinant la tristesse sur le visage des hommes,
Le no man’s land repeint par le sang qui venait des cadavres,
Et les brancardiers cherchant les survivants blessés mais ne trouvant que la mort à leurs pieds,
L’odeur du tabac comme seule bouffée d’oxygène,
Ce qui me désole, les horreurs, les bruits,
Le bruit apaisant des harmonicas.
Par Aymeric, Loni, Nicolas & Thomas
Des tranchées étroites,
Des habitats sombres, serrés mais vivables,
Des cadavres de gauche à droite,
Avancer, nous en étions incapables,
Planqués dans nos trous d’obus,
Entourés de cadavres,
La peur au ventre,
L’angoisse de mourir,
Une tête sortait,
La faucheuse la rencontrait,
Une balle de carabine.
La mort nous cherchait,
Mais dès la baïonnette enclenchée,
Elle nous trouvait.
Par Evann, Hamza, Théo & Tijany
La première guerre,
L’une des plus meurtrières,
Les obus qui explosaient
En plein milieu des tranchées
Le no man’s land rempli de cratères
Les soldats sur lesquels on comptait
Qui mouraient dans les vallées,
Puis qu’on emmenait dans les cimetières,
Les soldats qui tombaient
On ne pouvait plus les aider,
Une simple grenade
Capable de faire un carnage,
L’artillerie ennemie
Qui faisait ravage dans nos tranchées.
Par Arthur, Mattéo, Théau & Vincent
Les cimetières en pierre,
Les barbelés rouillés,
Les baïonnettes en tête,
Les tranchées que les soldats ont créées
Les croix en bois,
Les familles endeuillées et les souvenirs rappelés,
Les corps blessés ou déchiquetés,
Les combats des soldats,
La violence des fusils et les maladies,
La peur des barbus et l’horreur des obus,
Les blockhaus en béton,
Les Français touchés et les Allemands enragés,
La dure vie des combattants,
La difficulté de passage dans les tranchées,
Les champs de bataille qui braillent.
Par Emre, Margaux & Steeven
Dans les tranchées étroites,
Des soldats déterminés,
Jeunes, fiers, la fleur au fusil,
Prêts à se sacrifier pour leur pays.
Les jambes tremblantes et douloureuses,
Des cadavres par milliers,
Des corps anonymes et des bras détachés,
Le désespoir s’installant doucement,
Et les tombes augmentant rapidement.
Cent ans après, hommage aux soldats qui ont laissé leur vie,
Reposez en paix, vous, les fleurs fanées.
Par Camelia, Laura & Okan
